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Le Ginkgo biloba

•Famille : Ginkgoacées
•Conifère à feuilles caduques
•Le ginkgo biloba est aussi appelé « l’arbre aux quarante écus ».

Trois millions de siècles nous séparent de ses origines. Selon l’expression de Charles Darwin, il apparaît comme un « fossile vivant » (1859).
Il fait partie de la famille des ginkgoacées qui ont peuplé jadis tout l’hémisphère nord, l’Insulinde et l’Australie : c’est le doyen des arbres.
Il possède de longues branches peu ramifiées, aux pousses très courtes portant un bouquet serré de feuilles. La feuille est très originale : en forme d’éventail chez les sujets adultes, elles sont plus ou moins divisées en deux lobes chez les arbres jeunes : le nom de l’espèce vient de là. En Chine et au Japon, elles sont fréquemment utilisées comme signet dans les livres et y assurent une protection contre les insectes.
Plusieurs cultivars ont été sélectionnés et protégés : Pyramidalis (port type conifère), Fastigiata (port en chandelle), Pendula (au port plutôt pleureur), Lanciniata (aux feuilles très découpées), Variegata (aux feuilles panachées de vert plus clair).
Au Japon, le fameux ginkgo de Sendai a environ 1250 ans.
L’espèce est dioïque : il y a des arbres mâles et des arbres femelles. Le ginkgo de la Promenade est un exemplaire greffé, comme celui du Jardin des Plantes de Montpellier. En effet, ce spécimen planté à la fin du XVIIIe siècle est devenu autofertile suite à la greffe de branches femelles en 1832. Le ginkgo de Perpignan étant à la fois mâle et femelle, il a donc donné des fruits viables.
Le ginkgo peut atteindre 30 ou 40 m de hauteur, et avoir une envergure de 8 m. Le tronc peut avoir 3 ou 4 m de diamètre.
Arbre rustique, il peut résister à des températures très basses tout en se développant en zone semi-tropicale. Originaire de la Chine du Sud-Est, il a été introduit en Chine du Nord, au Japon et en Corée au XIe s., et correspond au moment de l’essor du bouddhisme.

Le Ginkgo et l’Occident
Le plus ancien ginkgo européen serait hollandais : semé en 1730 au jardin botanique d’Utrecht, il fut élevé en orangerie pendant les hivers qui suivirent et planté en pleine terre une vingtaine d’années plus tard.
Il apparaît en Angleterre au milieu du XVIIIe siècle : le pépiniériste Gordon le cultivait dès 1754. C’est lui qui aurait fourni à Linné le sujet qui servit à sa description et son baptême en 1771. En 1795, J. E. Smith donne une nouvelle description sous le nom de Salisburia adiantifolia d’après un spécimen mâle qui avait fleuri à Kew (Londres). Mais c’est le binôme Linnéen qui a prévalu.

Jardin botanique de Montpellier
Sir Charles Bank fit don à Antoine Gouan du premier ginkgo biloba qui arriva en France via Montpellier en 1778. Il le marcotta plus tard en 1795 : c’est cette marcotte que l’on peut toujours admirer à la rue du Carré du roi au Jardin botanique de Montpellier.
Le premier sujet femelle fut découvert en Europe par Auguste-Pyrame de Candolle à Bourdigny près de Genève en 1814. C’est sur lui que fut prélevée la branchette greffée en 1832 sur une marcotte de l’arbre de Gouan plantée au Jardin botanique de Montpellier et qui produisit en 1835 les premières semences fertiles obtenues en Europe. À partir de ce moment-là, l’expansion du ginkgo biloba en Europe fut rapide.
Le ginkgo biloba est maintenant très répandu en France : Paris, Montpellier, Lyon, Bordeaux, Marseille, Anduze, Bergerac, Dinan.

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