La Promenade, source d'inspiration littéraire

Les textes réunis sur la Promenade(1) s’inscrivent dans une tradition littéraire singulière : ils nous font voyager d’une langue à une autre, d’un auteur de renom à un prosateur méconnu, de la poésie au roman... Ils sont le reflet d’une double appartenance culturelle et le fruit d’une qualité d’écriture inégale, par ailleurs exclusivement masculine.

Ainsi, cette « anthologie », loin de prétendre à l’exhaustivité, permet de relire les textes de grands noms de la littérature comme Josep Pla (De l’Empordanet a Perpinyà) et Claude Simon (Le Tramway) ou d’auteurs contemporains comme Patrick Cauvin ou Joan Daniel Bezsonoff i Montalat.

Au-delà du domaine littéraire, c’est aussi sur un lieu défini dans le temps et dans l’espace que les littérateurs écrivent et/ou décrivent, et ce à partir de sources diverses. Et si la Promenade inspire des chansons à Antoine Batlle et à Carolus, elle demeure le décor privilégié des fêtes foraines (Hoffmann, Pla, Saisset, Verdaguer), celui où se tiennent les fêtes de Carnaval (Bausil, Le Corso aux platanes) ; elle est aussi une oasis louée par la plume de Pau Berga et de Juli Delpont qui, au coeur de la ville, apporte ombrage et fraîcheur grâce aux platanes adulés par Joseph Delteil. Le centenaire des platanes inspire Albert Bausil qui publie l’Hymne aux platanes, lequel ne manque pas de dire sa réprobation à l’égard de la démolition des remparts qu’il évoque dans Pel-Mouchi tout comme mòssen Puig dans le roman Les Amnèsies de Déu de Bezsonoff i Montalat. 

Et ces lieux que sont la Promenade et le Square remplissent leur fonction de jardin public que l’artiste Manalt se plaît à rappeler dans Souvenirs d’enfance tandis que, près des paons et des cygnes, Rafael Tasis i Marca trouve la quiétude et nous livre le poème Square de Perpinyà.

(1) Les textes sont proposés dans la langue originale.