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Les aménagements urbains

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Le Café du Square

De l'exposition artistique au spectacle cinématographique

C’est Edmond Bartissol, homme politique perpignanais et propriétaire de nombreux terrains et immeubles, qui fit construire le Café du Square en 1911 en bordure de l’actuel boulevard Jean Bourrat.

Le Café du Square, « nouveau Palmarium que M. Bartissol vient de construire à la Promenade des Platanes (1) » accueillit en avril 1911 les oeuvres acquises par les Amis du Musée depuis 1908, date de création de ladite société.
Ces acquisitions, réalisées sur 3 ans et destinées à enrichir les collections du Musée des Beaux-Arts, comprennent des peintures, des sculptures, des gravures, des dessins. Ainsi les visiteurs peuvent-ils approcher le travail de Jules Grün, peintre, illustrateur et affichiste, celui du peintre José Frappa ou du graveur Pierre Gourdault. La représentation nord-catalane y est importante ; la statuaire présentée y est exclusivement roussillonnaise avec des oeuvres de Sudre, Manalt, Maillol et Violet.

Le café s’était attaché un orchestre qui jouait de la musique symphonique à l’heure de l’apéritif en soirée et très vite, devant l’immense succès populaire des séances de cinématographe, son directeur se rendit acquéreur d’un appareil Pathé et présenta des petits films à ses consommateurs du 30 septembre 1911 jusqu’à la veille de la guerre (2). Quelques semaines plus tard, c’est le cinéma Le Castillet, avec une salle pouvant accueillir un millier de spectateurs, qui ouvrit ses portes à quelques centaines de mètres de là, à l’extrémité du boulevard Wilson.

Mais le Café du Square ferma rapidement ses portes puisqu’en janvier 1919 (3) la presse locale se fit l’écho de la désaffection du café passé aux mains d’un entrepreneur de camions automobiles, désireux d’installer un vaste garage à côté de son entreprise. Et de constater quelques jours plus tard que « les promeneurs qui prenaient le soleil hier, le long du square des Platanes, se sont aperçus avec tristesse que les beaux palmiers et lauriers roses du Platanium abritaient déjà deux lourds camions-automobiles. Ces gros véhicules étaient véritablement dépaysés. Tout autour de l’établissement, de profondes ornières avaient déjà été creusées. Ainsi va disparaître dans le cambouis l’un des coins les plus exquis de notre ville. C’est désolant (4)».

 

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Patrimoine Écrit • Direction de la Culture • Ville de Perpignan
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